100% Gamay Noir.
Le nez est fin, frais, élégant et minéral sur des notes de fleurs et de fruits noirs.
La bouche est équilibrée, complexe, fine et épicée. On retrouve les fruits noirs et des arômes de violette. Les tanins sont soyeux et la structure, généreuse, offre une belle longueur.
A déguster pas trop frais entre 15 et 18°C.
Ce Fleurie s’associera sur un camembert de Normandie ou un brie de Meaux, il pourra être également servi en apéritif accompagné de tapas.
Le Fleurie gagnera à être dégusté après quelques années, sans problème, 8-10 ans si les conditions de température et d’humidité sont respectées.
La présence de vigne sur Fleurie est attestée dès 987. Le Fleurie est reconnue par l’institut national de l’origine et de la qualité (INAO) comme AOC depuis le décret du 11 Septembre 1936.
Le nom du cru est celui de la commune de production, Fleurie. Le village doit son nom selon la légende à un soldat romain, Florus, bien qu'aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période Romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique.
On considère souvent le Cru Fleurie comme le plus féminin des Crus du Beaujolais. Peut-être est-ce dû à la Madone de Fleurie qui, perchée au somment de sa colline, embrasse le paysage et les vignes de son regard protecteur.
Fleurie tire de son terroir de granite rose sa robe rouge carminée intense, ses arômes floraux et fruités d'iris, de violette et de rose. Le granite est toujours à gros cristaux avec sa teinte rouge-rosée typique.
Il laisse la place dans certaines parcelles à de nombreuses couches de microgranite mais surtout d’autres couches sombres ou dorés de lamprophyres riches en micas.
Le point bas du vignoble est à 210m, tandis que les ceps grimpent jusqu’à 510m.
L’altitude moyenne est assez élevée et les pentes sont moyennes à fortes pour une majeure partie du Cru, ce qui en fait l’un des Crus les plus pentus.
Age des vignes : 50 ans.
Rendement : 52 hl / Ha.
Les vignes sont taillées en gobelet, et travaillées en lutte raisonnée, voire intégrée.
Vendanges manuelles.
Encuvage en vendange entière, chez nos partenaires, afin de conserver le côté friand et gouleyant du Gamay.
Macération semi-carbonique en cuves, avec immerssion par grillage, de 12-15 jours alternant remontage et délestage afin d’extraire un maximum de matière, de structure et de fixer les arômes des cuvées.
Au pressurage, les jus de presse et de goutte sont assemblés et soutirés pour une fermentation malolactique et un élevage sur lies fines.
La pluviométrie en juin a été très variable selon les secteurs. Dans le sud du Beaujolais, là où se concentrent majoritairement les chardonnays, peu de pluie, contrairement au nord, zone des crus.
Les fortes chaleurs de juillet et d’août ont précipité la maturité du gamay. Le millésime est marqué par une très grande hétérogénéité entre les parcelles. Les raisins n’ont pas supporté ces conditions extrêmes et ont perdu beaucoup de jus, d’autres ont résisté superbement. Plusieurs facteurs expliquent ces différences : le sol très drainant, l’exposition, l’âge et le rendement sur pied. Il y a peu d’écart entre les zones précoces et tardives.
Les vendanges se sont déroulées du 23 août au 10 septembre.
Les volumes sont en baisse sur l’ensemble de l’appellation mais la qualité est au rendez-vous.
Nous avons cette année privilégié l’égrappage avec de longues macérations afin de mettre en valeur l’élégance du millésime. Bien évidement notre vinification traditionnelle semi-carbonique en vendanges entières est toujours de mise afin d’extraire la finesse aromatique du gamay ainsi que quelques macérations préfermentaires à chaud pour extraire au maximum la couleur sur les raisins qui ont le plus souffert de la sécheresse.
Les vins ont une belle concentration avec de beaux volumes en bouche. Les tannins sont bien présents. Les dégustations sont un véritable bonheur. Au nez, en bouche se dévoilent des arômes de liqueur de framboise, de cerise, l’onctuosité d’une crème de myrtille, mais aussi des parfums de violette, de chocolat noir et même de poire.